Epopée de l’apprentie mercière
Brouhaha, couleurs, odeurs.
Mille textures, mille éclats
Se bousculent, effervescence des premières heures.
Quelques pas dans cette jungle de boutons,
De fils de lin, de soie, de coton
Et on sent le périple incertain.
On sait ce qu’on veut,
Mais quel sera finalement le butin?
La tentation est grande.
On se laisse porter, un peu ivre, par le flux des idées.
Le regard, ce vagabond, admire, soupire,
Accroche la trouvaille.
C’est foutu! On est cerné !
On rend les armes, sans beaucoup se battre,
Je l’avoue.
Bonheur de plonger dans ce repaire pour touche-à-tout !
Plus qu’une mercerie, un voyage.
Une thérapie de l’âme, de l’esprit.
Des visages qu’on reconnaît, des sourires chaque fois un peu plus familiers.
On devient nomade et aventurier.
On repart les mains lourdes mais le coeur léger.
Bien plus léger qu’il n’y paraît.
Fourre-tout de fils, d’apprêts,
De souhaits, qui bientôt seront réalisés.