Animer un atelier d’écriture peut être une expérience passionnante et enrichissante, mais cela peut aussi susciter de nombreuses peurs et appréhensions.

Que ce soit la peur de ne pas être à la hauteur, la peur que les participants ne comprennent pas, la peur de la résistance des apprenants, la peur de sortir de sa zone de confort, la peur de manquer de ressources ou la peur de perdre du temps dans les programmes, ces craintes peuvent parfois nous freiner dans notre démarche créative.

Voyons ensemble comment les surmonter.

 

La peur de ne pas être à la hauteur

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L’une des peurs les plus courantes est celle de ne pas être à la hauteur des attentes des participants.

Nous pouvons craindre de ne pas être suffisamment préparés, de ne pas avoir les compétences nécessaires ou de ne pas être assez créatifs. Pour surmonter cette peur, il est important de se rappeler que chacun apporte sa propre expérience et sa propre créativité à l’atelier. En se concentrant sur les forces et les qualités que nous apportons en tant qu’animateurs, nous pouvons surmonter cette peur et offrir une expérience enrichissante aux participants.

 

La peur que les participants ne comprennent pas

Une autre peur fréquente est celle que les participants ne comprennent pas les consignes ou les exercices proposés. Cette peur peut être amplifiée si les participants ont des niveaux de compétence linguistique variés.

Dans ce cas, il est important de clarifier les consignes, de varier les supports, d’utiliser des exemples concrets et de s’assurer que chacun se sente à l’aise de poser des questions et de demander des éclaircissements.

 

La peur de la résistance des apprenants

Certains apprenants peuvent être réticents à participer à des activités d’écriture créative, surtout s’ils se sentent peu à l’aise avec la langue ou s’ils préfèrent des méthodes d’apprentissage plus traditionnelles.

Encourager la participation de manière positive, mettre en avant les bénéfices de l’écriture créative pour l’apprentissage de la langue et en créer un environnement d’apprentissage inclusif et bienveillant permettra de convaincre ces apprenants et de les rallier à votre cause.

 

La peur de sortir de sa zone de confort

Animer un atelier d’écriture créative peut nous pousser à sortir de notre zone de confort, en nous demandant d’adopter de nouvelles approches pédagogiques et d’explorer de nouveaux territoires créatifs.

Ah, la fameuse zone de confort ! Pas toujours évident de faire un pas en dehors.

Rappelons-nous ici que c’est en sortant de notre zone de confort que nous pouvons nous développer professionnellement et offrir une expérience plus stimulante aux participants.

Que risquez-vous réellement ?

 

La peur de manquer de ressources

La peur de manquer de ressources peut également être un frein dans l’animation d’un atelier d’écriture. Que ce soit le manque de matériel, d’idées ou de temps, cette peur peut nous empêcher de nous lancer dans la création.

La créativité n’a pas de limites et il est possible de créer des exercices et des activités pertinentes et qui déclenchent l’envie d’écrire avec des ressources limitées. Rester ouvert, observer ce qui nous entoure et collaborer avec les participants et aussi avec d’autres enseignants, nous rassurera quant au manque de ressources. Nous verrons en effet qu’elles sont partout et que c’est à nous d’oser nous les approprier.

Par exemple, internet regorge de ressources gratuites et payantes adaptées à l’enseignement du FLE. Parcourez des sites spécialisés, des blogs pédagogiques et des plateformes d’échanges entre enseignants pour trouver des exemples d’activités d’écriture créative adaptées à votre niveau d’enseignement et à vos objectifs pédagogiques si vous doutez de vous. Mais apprenez surtout à vous faire confiance, vous êtes capables de créer votre propose matériel.

 

La peur de perdre du temps dans les programmes

Enfin, la peur de perdre du temps dans les programmes peut également être une préoccupation.

Les programmes de FLE sont souvent très chargés, laissant peu de marge de manœuvre pour des activités supplémentaires telles que des ateliers d’écriture créative.

Pour surmonter cette peur, il est important de planifier soigneusement les activités en les intégrant de manière harmonieuse dans le programme et en montrant aux participants que ces activités sont bénéfiques pour leur apprentissage global de la langue.

 

Surmonter les peurs d’animer un atelier d’écriture en classe de FLE

Animer un atelier d’écriture est une expérience extraordinaire, autant pour l’apprenant que pour l’enseignant.

Elle suscite des peurs car elle nous renvoie à notre humanité.

Nous enseignons une discipline que nous maîtrisons, certes, mais nous passons aussi beaucoup de temps à nous remettre en question, à nous former. Du coup, nous doutons beaucoup de ce que nous sommes capables de faire bien. J’insiste sur le bien car je connais peu d’enseignants qui ne veulent pas proposer le mieux à leurs apprenants.

Ce doute nous fait progresser mais nous empêche aussi d’oser de nouvelles techniques, de nouvelles approches.

Alors, le dernier conseil que je vous laisserai est d’accepter d’être faillibles.

Nous avons, nous aussi, le droit de nous tromper.

L’intention fait beaucoup et si vous êtes honnêtes sur ce point, vous ne pourrez pas porter préjudice à vos apprenants. Bien au contraire !

Alors, osez, mettez sur papier vos premières idées de missions d’écriture et amusez-vous avec vos apprenants !

Si vous avez encore besoin d’être convaincu(e) des bienfaits de l’écriture créative pour nos apprenants, lisez cet article.

Et si vous souhaitez aller plus loin, téléchargez gratuitement mes astuces pour lancer votre premier atelier d’écriture.