Chacun de nous possède une histoire unique, façonnée par nos expériences, nos choix, et les événements qui nous entourent. Pourtant, beaucoup hésitent à raconter leur propre parcours, se demandent si leur vie mérite d’être racontée. Ce sentiment de doute est commun, mais il repose sur une méconnaissance de la véritable valeur de chaque témoignage de vie. Au-delà des aventures personnelles, écrire son histoire est un acte puissant, aux répercussions personnelles, sociales, et même historiques.

Écrire son histoire, quelle qu’elle soit, est un acte fondamental pour soi-même et pour la société pour au moins 5 raisons essentielles que nous développons dans cet article. Nous intégrons à cette exploration le rôle du biographe. Ce passeur de mots peut en effet être un allié précieux dans ce processus narratif : pour sublimer vos mots, vos souvenirs et mettre en lumière votre récit de vie.

 

1.     Écrire son histoire : un geste de réappropriation de soi

Écrire sur sa vie, c’est avant tout un geste de réappropriation. Cela signifie reprendre la main sur son propre récit, au lieu de laisser les autres interpréter ou oublier certains aspects de son parcours.

Voici 3 points-clés essentiels qui devraient inciter chacun à écrire sur soi dans cette optique de réappropriation.

 

Donner un sens à sa vie

Lorsque nous vivons nos expériences, elles nous paraissent parfois chaotiques ou fragmentées. En les couchant sur le papier, nous avons la possibilité de relier ces fragments et de découvrir une continuité, un sens plus profond à notre parcours. L’écriture offre une perspective nouvelle, celle d’un narrateur qui relie les points. Nous prenons le temps à ce moment-là de regarder le chemin parcouru et les différents événements qui l’ont constitué. Le temps a coulé, nous avons changé, évolué, et l’interprétation qu’on en fait est donc forcément différente, le lien qu’on décèle entre tous ces points se fait plus clair, plus transparent. Le résultat est bluffant et très souvent apaisant et libérateur.

 

 

Reconnaître la richesse de son vécu

Nous sous-estimons souvent notre propre vie. Pourtant, chaque décision, chaque moment vécu – qu’il soit ordinaire ou exceptionnel – a contribué à nous façonner. Écrire son histoire permet de les reconnaître, de les honorer et de les comprendre sous un jour nouveau.

Pas simple d’occuper le devant de la scène. On a plutôt tendance à se placer près des coulisses. Écrire sur sa vie permet une sorte de réhabilitation et donne plus de poids à nos actes, à nos paroles. Cela nous oblige à admettre le beau, le bon, quand on a tendance à ne retenir que ce qui n’a pas fonctionné. C’est voir combien nos échecs, nos ratés nous ont aussi permis de grandir et d’apprendre. De constater que sans eux, on ne serait pas la personne que nous sommes aujourd’hui. Et c’est faire tout cela avec distance, avec bienveillance, car quand on se pose pour écrire son histoire, on en a envie. On en ressent le besoin et l’objectif est bien plus grand que nous. Il ne s’agit pas d’écrire dans son journal ce qui nous vient en tête, d’expulser le moins bon, mais bien de trier, organiser et construire un récit pour comprendre, transmettre, témoigner d’une vie. La gestion des émotions est bien différente ici, plus maîtrisée.

Écrire son histoire, c’est donc aussi s’offrir un beau cadeau. Un baume pour tous les jours gris. Une libération.

 

 

Libérer des émotions

L’écriture est un exutoire. Elle permet de libérer des émotions longtemps refoulées, de mettre des mots sur des blessures ou des joies qui n’ont jamais été pleinement exprimées. En revisitant notre passé à travers l’écriture, nous pouvons transformer des douleurs en leçons et des souvenirs en trésors.

Écrire son histoire ne se fait pas toujours facilement mais le chemin emprunté aide à percevoir les choses plus clairement et à saisir l’important dans ce qu’on a vécu. Savoir ce que l’on souhaite conserver et décider de ce qu’on le fera du reste.

La gestion des émotions est abordée différemment dans ce processus créatif. Elle est beaucoup plus consciente, assumée. On sait pourquoi on écrit, on connaît les travers, ce qu’on va affronter. On peut mieux s’y préparer que lorsque ça déborde et qu’on ressent la nécessité de tout coucher sur le papier. Par conséquent, les émotions se dénouent plus facilement et sur la durée.

 

2.     Le témoignage de vie : une richesse collective

vieilles mains photo

Si écrire pour soi-même est une démarche personnelle puissante, partager son histoire possède une valeur tout aussi inestimable pour la société dans son ensemble. Écrire son histoire, ce n’est pas uniquement laisser une trace de son existence, c’est aussi contribuer à une mémoire collective. Chaque témoignage individuel enrichit notre compréhension du monde.

 

Une valeur historique

Beaucoup d’histoires individuelles révèlent des aspects uniques d’une époque. Que nous ayons vécu une période historique charnière ou non, notre vécu personnel s’inscrit dans un contexte plus vaste. Il témoigne des mentalités, des coutumes, des défis et des victoires de l’époque dans laquelle nous avons évolué. Même les détails apparemment insignifiants de la vie quotidienne peuvent un jour se révéler être des clés pour comprendre l’histoire sociale de notre temps.

Par exemple, un témoignage sur la vie quotidienne pendant une guerre, une crise économique ou un changement politique peut offrir une perspective intime et nuancée qui manque souvent dans les récits officiels ou académiques. Les lettres que les Poilus envoyaient à leurs proches traduisent extrêmement bien cette idée.

 

Un apport sociétal et sociologique

Chaque parcours n’est pas seulement une histoire individuelle, il reflète aussi les dynamiques sociales de notre environnement.

Écrire son histoire, c’est donc aussi offrir une fenêtre sur les normes, les attentes et les réalités sociologiques de son époque. Chaque témoignage de vie devient ainsi un miroir des structures sociales, des évolutions des mœurs et des défis rencontrés par les individus dans un cadre social particulier.

Par exemple, une femme expatriée vivant dans un pays étranger peut raconter les défis qu’elle a rencontrés en tant qu’épouse, mère et professionnelle dans un nouveau cadre culturel. Son témoignage offre des clés précieuses pour comprendre l’expérience de milliers d’autres femmes qui traversent des situations similaires, tout en mettant en lumière les questions de genre, d’appartenance et d’intégration.

 

La force de l’universalité

L’un des aspects les plus fascinants de l’écriture autobiographique est que, bien qu’une histoire soit unique, elle porte souvent des thèmes universels.

Les lecteurs peuvent se reconnaître dans nos doutes, nos peurs, nos triomphes, même si leurs vies sont très différentes de la nôtre. En racontant notre histoire, nous créons des ponts avec les autres. Nous contribuons à renforcer notre compréhension collective des défis humains. Écrire son histoire c’est apporter des espoirs, des solutions, du souffle à celles et ceux qui traversent les mêmes difficultés, qui vivent les mêmes challenges. C’est participer à cette culture et mémoire collective sur laquelle s’appuieront les futures générations.

 

3.     La dimension intergénérationnelle : un héritage à transmettre

L’écriture de sa vie ne se limite pas à soi-même ni à son époque. C’est également un acte d’amour envers les générations futures. En racontant son parcours, on transmet un héritage précieux.

 

Partager des leçons de vie

Notre histoire, avec ses hauts et ses bas, est remplie de leçons tirées de nos expériences. Les générations futures, en lisant notre récit, pourront s’en inspirer, apprendre de nos erreurs ou trouver du courage dans nos réussites. Ils le feront d’autant plus aisément que l’écriture autobiographique induit un rapprochement, voire une identification plus facile.

Il est en effet plus évident de vouloir reprendre le flambeau d’une idée quand on lit le récit d’une personne qui nous ressemble. Prenons par exemple celui d’une fille de notre âge, issue d’un milieu populaire, inconnue au bataillon mais qui a beaucoup œuvré pour sa communauté qui donne des pistes très concrètes sur son parcours et la réalisation de son projet. Nous aurons beaucoup plus de facilité à la suivre et à nous inspirer de son vécu que de celui d’une politicienne connue dont l’image même est intimidante et semble de prime abord hors d’atteinte.

 

Préserver la mémoire familiale

Écrire son histoire, c’est également préserver l’histoire de sa famille.

En partageant nos souvenirs, nous offrons à nos descendants un ancrage, un moyen de mieux comprendre leurs racines et l’héritage culturel qui les a précédés. Dans une société où nous sommes amenés à bouger énormément, à changer de lieux de vie au gré des opportunités professionnelles, cet ancrage est un trésor immense, voire une bouée de sauvetage. En effet, ils participent à la construction durable de tout individu et à sa stabilité psychique et émotionnelle.

Savoir d’où l’on vient, être conscient de ce par quoi sont passés nos aïeux est très instructif et contribue grandement à la construction de chacun. Ce sont des repères, des réponses qui nous parviennent même des années plus tard.

 

Renforcer les liens familiaux

Écrire sa vie peut parfois dévoiler des aspects inconnus ou oubliés de notre parcours.

Nos enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants apprendront à nous connaître sous un jour nouveau. Cela permet de créer des liens intergénérationnels forts, en humanisant nos expériences et en offrant un pont entre le passé et le présent.

À titre personnel, je trouve ces écrits extrêmement réconfortants et instructifs. Née dans un environnement multiculturel, j’ai toujours eu soif de connaître le passé des deux branches de ma famille. Pour mieux les comprendre, pour mieux me connaître également.

Les écrits de deux de mes oncles m’ont permis d’éclairer certains aspects flous de notre histoire, de mon histoire. Les récits autobiographiques d’auteurs issus de la même région du monde que ma famille m’ont aussi énormément apporté. J’ai ressenti comme une identification immédiate à chaque fois. C’est dire combien écrire son histoire et la transmettre à ses proches est encore plus porteur ! C’est un cadeau très précieux !

 

4.     Le témoignage ordinaire : un récit extraordinaire

Il est courant de penser que seuls les individus ayant vécu des événements exceptionnels, comme des guerres, des aventures ou des succès médiatiques, peuvent écrire un livre sur leur vie. Cependant, les témoignages ordinaires sont souvent ceux qui touchent le plus profondément.

 

L’universalité de l’expérience humaine

Les histoires ordinaires ont souvent une résonance plus forte, car elles reflètent des expériences partagées par beaucoup d’entre nous. Elles évoquent la réalité quotidienne, les défis du travail, des relations, de la famille. Ce sont ces expériences humaines communes qui trouvent souvent un écho chez les lecteurs.

Nous nous identifions. Nous prenons toute la mesure des questionnements mis en lumière. Nous puisons dans ces récits de l’espoir, de l’inspiration. Nous nous les approprions et nous les réemployons sous une autre forme dans notre vie.

Ce sont d’ailleurs ces récits qui inspirent également les auteur(e)s de roman. C’est là où ils:elles puisent la matière pour leurs histoires et leurs personnages car ils savent qu’ils parleront à leurs lecteurs.

 

La beauté dans la simplicité

Un témoignage de vie n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être captivant. Écrire son histoire c’est évoquer tous les petits détails, les moments simples mais significatifs, qui rendent une histoire touchante et inspirante. En racontant notre vie, nous révélons la beauté et la profondeur de l’ordinaire.

Philippe Delerm sublime avec poésie ces petits bonheurs du quotidien dans ses livres : ceux qui nous accompagnent toute une vie. Ceux qui nous construisent, ceux qui nous structurent. Ceux qui nous relient à nous et aux autres à travers les époques. Ceux qui ont le pouvoir de nous faire voyager à travers le temps quand on le souhaite. Ce sont les détails les plus simples qui font les plus grandes différences.

N’avez-vous jamais repensé, les larmes aux yeux, à cet instant où, assise sur un banc avec votre meilleure amie, vous refaisiez le monde ? Cet acte qui peut sembler banal car partagé par des millions de personnes, est pourtant unique et fort évocateur pour vous. Évocateur d’un élan de vie, d’une amitié sans faille, de jours où vous pensiez que tout était possible. Ces sentiments, ces instants, même banals car partagés par beaucoup, font l’essence d’une vie et traduisent qui vous étiez à cette époque et qui vous êtes aujourd’hui.

 

5.     Le rôle du/de la biographe : un(e) partenaire pour écrire son histoire et structurer son témoignage

femme ecoute homme

Si écrire son histoire peut sembler être une tâche écrasante, notamment parce qu’on ne sait pas comment organiser ses souvenirs, c’est là que le/la biographe entre en jeu.

Faire appel à un(e) biographe n’est pas une renonciation à sa voix, c’est un moyen de structurer et d’enrichir son récit tout en conservant son authenticité.

Lien vers la page biographe.

 

Un accompagnement bienveillant

Le/la biographe nous accompagne dans le processus d’écriture. Il pose les bonnes questions, il nous aide à organiser nos souvenirs. Il  nous offre un cadre pour structurer notre récit. Ce cadre est indispensable quand on entreprend d’écrire son histoire.

Le/la biographe nous permet de délier le fil de notre vie sans nous soucier de la cohérence, de la structure. Nous parlons, il écrit, tout en respectant notre voix. Il/elle reste fidèle à ce que nous sommes, sans jugement.

 

Donner vie à votre témoignage

Grâce à ses compétences en écriture, le/la biographe met en forme notre histoire avec fluidité et cohérence, tout en s’assurant que notre voix et notre personnalité transparaissent dans chaque mot.

Écrire son histoire, c’est parler d’une vie entière ou bien nous concentrer sur une période précise de notre vie : mariage, expatriation, burn-out, naissances de vos enfants, vie étudiante, difficultés majeures traversées. Faire appel à un(e) biographe, c’est s’assurer que notre histoire, nos émotions et nos valeurs seront retranscrites avec justesse et finesse, pour laisser une trace durable.

Nous replongeons dans nos souvenirs, le/la biographe écrit leurs parfums, leurs couleurs, leurs textures, déploie l’ambiance qui y est rattachée.

Nous voyons notre histoire prendre forme au fur et à mesure des entretiens et nous prenons ainsi toute la mesure d’une vie.

 

Un travail sur mesure

Le/la biographe s’adapte à notre rythme, à nos envies et à nos besoins. Il nous accompagne de manière personnalisée pour que notre récit reste fidèle à nous-mêmes tout en étant agréable à lire pour nos proches ou un public plus large.

La relation qui s’établit avec le/la biographe est une relation de confiance. Une aventure humaine. C’est un travail de création en collaboration qui se construit avec le temps. Des allers-retours réguliers pour trouver la bonne formule, la bonne structure, la bonne couverture. Des moments de silence pour prendre le temps: le temps de se faire confiance, d’identifier ce qu’on confie ou non, le temps d’écouter activement.

 

Écrire son histoire car chaque vie a une valeur 

Qu’il s’agisse d’écrire pour soi-même, pour ses proches ou pour la postérité, écrire son histoire est un acte profondément libérateur et enrichissant. Toute vie, quel que soit son parcours, mérite d’être racontée. Chaque témoignage, même le plus ordinaire, contient une richesse émotionnelle, historique, sociétale et humaine.

Si nous nous sentons dépassé(e)s par l’ampleur de la tâche, ou si nous souhaitons simplement bénéficier d’une aide professionnelle pour structurer et sublimer notre récit, un(e) biographe peut nous accompagner dans cette aventure.

Quelle que soit la manière dont nous choisissons de le faire, l’essentiel est de reconnaître la valeur de notre témoignage et de le partager avec le monde.

Il est temps de commencer à écrire, de laisser une trace, et de réaliser que notre vie – comme celle de chacun – est un témoignage précieux pour nous, nos proches, et la société tout entière.

Contacte-moi si tu souhaites parler de ton récit de vie.