Arrêter de procrastiner grâce à l’écriture
Procrastiner : remettre sans cesse au lendemain, toujours pour d’excellentes raisons (évidemment), et prendre le risque de ne jamais réaliser ce qu’on est promis de faire, voire de ne jamais se réaliser.
J’extrapole ? Un peu. Mais le risque est bel et bien réel.
Lorsque l’on prend la mauvaise habitude de procrastiner, de toujours remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui, on finit par ne plus faire grand-chose.
Pourquoi ?
Parce qu’on y croit à nos excuses !
On les trouve évidentes, importantes, éblouissantes. Indéboulonnables.
Et on a tort.
On cultive le sur-place, le manque de confiance qui n’hésite pas à s’installer. Celui-là finit par prendre ses aises à toujours nous flatter dans le sens du pas si bon poil.
A force de ne rien avancer, on stagne et au moment où l’envie revient de se lancer, on bloque.
Rien. Plus rien. Pas une once d’inspiration, d’idées, de pistes pour commencer notre redémarrage.
Comment lutter contre la procrastination ?
Comment cesser une bonne fois pour toutes de procrastiner ?
Je te présente un outil anti-procrastination qui, non seulement me permet de ne pas remettre au lendemain, mais m’offre aussi la possibilité de mieux me connaître.
J’écris pour ne plus procrastiner
Oui, je t’assure, l’écriture m’a beaucoup aidée pour lutter contre la procrastination. L’un de mes ennemis jurés !
Une écriture particulière, exigeante mais qui porte ses fruits dès lors qu’on la ritualise sur plusieurs semaines.
En effet, la procrastination est bien souvent liée à un sentiment de lassitude, de découragement. On peut se trouver face à un problème qui nous semble insurmontable parce qu’on a toujours pensé qu’on était nul(le) en rédaction pour remplir un courrier administratif par exemple, ou encore en maths et par conséquent en logique, pour réorganiser toute notre procédure de travail.
Le temps passe. Les actions s’endorment et s’accumulent sur la pile des choses à faire. On engrange ces petits blocages et on perd la main sur notre pouvoir de décision. Sur qui on est.
C’est maintenant qu’il faut agir ! Et c’est là que je dégaine ma botte secrète : l’écriture proprioceptive !
Il était une fois en Amérique
Partons aux Etats-Unis pour mieux comprendre cette approche de l’écriture.
Linda Trichter, professeur d’anglais à l’Université, a imaginé une manière d’écrire au moment où elle se sentait bloquée dans la rédaction de son mémoire de recherche. Elle n’arrivait plus à avancer, repoussait au lendemain et souhaitait réhabiliter sa pensée. La rendre plus vivante et vibrante.
Elle a alors eu l’idée de scinder ses journées en deux :
- Lire des romans
- Noter ce qu’elle ressent
Elle s’est astreinte à se tenir à cet emploi du temps, peu importe ce qui arrivait. Au total , elle écrivait jusqu’à six heures par jour.
Cet exercice s’est petit à petit transformé en investigation de ses pensées et a progressivement amélioré son humeur.
Elle a retrouvé de l’entrain et observé que son esprit englué dans la difficulté se déliait, se libérait et provoquait en elle la sensation de vivre plus intensément.
Un mode d’emploi précis
L’objectif de cette écriture que Linda Trichter appellera « proprioceptive » est d’exprimer ses pensées par écrit pour pouvoir y réfléchir sur le champ. Je te rassure tout de suite, pas besoin d’écrire six heures par jour!😄
Elle se demande régulièrement :
« Qu’est-ce que j’entends par là ? » face à une pensée, une émotion et elle y répond immédiatement.
Cela lui permet d’affronter cette pensée immédiatement.
L’affronter, l’accepter, la faire évoluer et lever les blocages qui sinon, pourraient décider d’emménager définitivement dans son esprit. En effet, grâce à cette démarche on s’engage à ne pas reculer, à dialoguer avec nous-mêmes dans l’instant. Même si cela nous coûte.
Le rituel :
Elle écrit pendant 25 minutes sans se laisser distraire ou déranger. Pas plus, pas moins.
Bloquons ce créneau et enfermons-nous à double-tour dans une pièce s’il le faut !😜
Elle allume aussi une bougie pour l’aider à se concentrer, à centrer sa pensée et met en fond une musique douce, souvent baroque, pour occuper les sens
Tout est en place pour le rituel, une forme de méditation en quelque sorte, qui laissera émerger bien des pensées enfouies.
Qu’écrit-on pendant ce rituel ?
Ce que nous murmure notre voix intérieure.
Par exemples :
Je me sens mal, je n’arrive à rien faire. Comme paralysée. Pourquoi ? Le souffle me manque. Envie d’air. Besoin d’air.
Nous nous disons à tout moment entre 500 et 1000 mots par minute tout en pratiquant nos activités habituelles.
Il est important de laisser venir ce qui est là, d’ouvrir les voies de l’expression, de la créativité, du hasard, puis de l’interrogation.
On entend les phrases et on les restitue. Telles qu’elles nous parviennent. On ne recherche pas à être littéraire. Ce n’est pas là que réside le cœur de cet exercice. Ici, l’écriture donne corps à nos pensées, à notre parole. Elle soutient ce qui se joue en nous.
On fait appel à l’intuition, à l’imagination, à l’intellect aussi.
Le principe est d’ouvrir son cœur, ne pas mentir, pour se nettoyer l’esprit.
Anti-procrastination, me voilà !
J’ai testé l’écriture proprioceptive à deux reprises.
Avant de me lancer dans ma reconversion professionnelle et pendant le premier confinement.
Au fur et à mesure que je répétais ce rituel, j’ai observé que les accès de dépression ou de déprime s’espaçaient et que l’énergie se régénérait.
J’arrivais dans le premier cas de figure à mieux rebondir et à tenir mes engagements et mes objectifs car je faisais plus confiance à mes raisonnements. Je devenais en quelque sorte ma propre conseillère. Cette discipline qui au départ me semblait insurmontable s’est révélée essentielle à mon évolution professionnelle mais aussi extrêmement stimulante dans ma vie personnelle.
Et, quand, lors du premier confinement, j’ai commencé à sentir que mon énergie déclinait, à repousser ce que je devais réaliser d’un peu fastidieux ou qui sortait des sentiers battus au lendemain, j’ai aussitôt repris la plume et réinstallée cette écriture. Hors de question de procrastiner et de sombrer dans un état de semi-déprime !
Bénéfices de cette pratique d’écriture
Calme, régularité, détermination
Après plusieurs jours de pratique, je sentais déjà que mes idées étaient plus claires, que je nettoyais les doutes, que je n’avais plus aussi peur de me tromper. Je me sentais plus confiante et je ressentais surtout cette énergie qui revenait et qui me poussait à oser les choses. A me jeter dans l’action. Je ne procrastinais plus/
J’étais de nouveau alignée avec ce que je voulais, ce que je souhaitais, qui j’étais car j’apprenais grâce à cette technique d’écriture à mieux me connaître et à lever les zones d’ombre.
Toi aussi, tu as le sentiment que tu procrastines ?
As-tu mis en place des petits trucs pour t’aider à lutter contre ça ?
Que penses-tu de cette technique d’écriture ?
Laisse tes réflexions en commentaires cela permettra d’aller plus loin sur le sujet et télécharge sans plus attendre mon carnet d’écriture qui va te remettre en forme!
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