En cette rentrée, je m’interroge sur cette idée que lorsque l’on vit à l’étranger on est toujours au moins coincé(e) entre deux fauteuils.

Notre culture et celle qui nous accueille, quand on n’en a pas, en plus, une troisième, voire une quatrième qui se greffe à ce déjà joyeux mélange.

Cette idée de joyeux mélange, de découvertes permanentes est fort excitante. C’est vrai. Mais je me dis qu’elle n’est pas forcément évidente à intégrer, à vivre au quotidien.

Fin de vacances

Par exemple, à chaque fin de vacances d’été, si on a la chance de pouvoir retourner à la maison mère, on profite des retrouvailles avec la famille, avec les amis…avec la gastronomie tant chérie !

On renoue avec les odeurs de notre enfance, les sons familiers, la qualité de l’air que nous connaissons si bien. Je ne parle pas ici de pollution mais bien de sensation de l’air sur notre peau.

On est heureux, on vit ces moments à fond.

Et puis arrive la fin de l’été et il nous faut repartir.

Et je ne peux pas m’empêcher de ressentir cette pointe au cœur, ce petit morceau que je laisse derrière moi.

Cet éclat de moi.

Pourtant, je sais que je repars vers du nouveau, vers des rencontres et des projets excitants, je suis heureuse de rentrer chez « moi là-bas ». Mais voilà, je ne peux pas être partout et c’est peut-être cela le problème.

Ah, le don d’ubiquité !

Fin d’année

Mais ce n’est pas vrai que dans un sens.

Quand arrivent les grandes vacances après une année nouvelle passée à l’étranger (étranger qui est notre maison pourtant), la nostalgie et la pointe au cœur sont là aussi.

Cette fois parce que l’on dit au revoir à de nouveaux amis qui s’en vont vers d’autres horizons,

parce que l’on sait que tout est plus mouvant quand on est loin.

Pourquoi parler de cela aujourd’hui ?

Pour le partage, pour savoir si ça te fait ça à toi aussi, que tu sois loin ou pas.

Car la rentrée c’est ça: cet espace-temps particulier qui joint deux bouts importants de nos vies.

Qui les connecte, qui leur donne vigueur.

C’est un sas nécessaire pour se remettre doucement dans ses chaussons, reprendre ses marques.

Digérer les bonheurs, éloigner les angoisses du temps qui passe.

Et pour toi, la rentrée, c’est quoi ?

 

En attendant de te lire, je lève mon verre à

une rentrée somptueuse, à nos joies estivales et nos bonheurs d’automne !