Ma vie en expatriation : j’y mets du sens !

 

Mettre du sens dans sa vie, ça veut dire quoi au juste quand on vit à l’étranger ?

S’occuper de ses enfants, de sa famille ?

S’occuper de la maison ?

Se dire qu’on s’adapte bien à notre nouvelle vie ?

Trouver le truc qui nous fait pétiller les yeux et fait qu’on se lève le matin avec la banane ?

Mais ce truc, c’est quoi ?

Comment remettre le doigt dessus quand on vit loin de nos proches, qu’on ne travaille plus et qu’on est rattrapée par le blues post-arrivée à l’étranger?

 

Expatriation : vive les changements d’humeur !

Vivre en expatriation provoque des hauts et des bas, un grand huit émotionnel comme je l’ai déjà évoqué dans un précédent article.

Partir nous bouleverse plus que ce qu’on avait pensé. Et il est parfois difficile de l’admettre, de le réaliser.

Comment mettre ou remettre du sens à notre nouvelle vie, à notre existence à l’étranger ?

J’ai quitté mon boulot, j’ai quitté mes proches, ma famille, mes amies et me voilà seule au milieu d’une énorme ville à courir partout pour comprendre comment elle fonctionne.

Je rencontre quelques personnes. Certaines avec qui ça matche, d’autres non. C’est normal.

Je me dis que ça va aller, que je vais bien finir par m’habituer à mon nouveau rythme.

Et en fait, oui, je m’y habitue.

Je cours moins. Je comprends de mieux en mieux le fonctionnement de cette grande nébuleuse dans laquelle je vis.

Je m’accorde même du temps. Je visite, je fais des massages (ô joie, je découvre ce plaisir), je prends le temps de déjeuner avec des copines.

Tout va bien.

Tout va bien et un jour…PAF ! Je ne sais plus ce que je fais là!

Trop de temps libre ? Peut-être ?

Trop de temps à me poser des questions sur l’existence, sur mon rôle dans cette vie.

Les journées rallongent.

J’ai déjà visité la ville, en long, en large et en travers. Les shopping mall ne m’attirent pas plus que ça. J’ai fait des efforts, mais là, vraiment, j’en peux plus.

Les massages, c’est bien, mais ça ne fait pas tout.

Je pense à certains aristocrates anglais (oui, j’ai découvert la série Downtown Abbey😂) qui ne voyaient dans leur utilité que celles de fournir du travail à leurs domestiques, l’oisiveté commençant à les tuer. Mon dieu, serais-je en train de me transformer en Lady Crawley ?

J’en frissonne, le sens que je veux donner à ma vie n’est pas celui-ci !

Je grossis un peu le trait. Certes.

Mais honnêtement, se réveiller chaque matin en n’ayant aucun but qui nous remue des pieds à la tête, ce n’est pas glorieux niveau moral. Il est temps de remettre du sens dans tout cela !

 

C’est quoi « le sens » en réalité ?

Cela dépend de chacune d’entre nous. Certaines ne ressentiront pas forcément le besoin d’en (re)mettre, se sentant bien dans cette vie à l’étranger. Et je ne juge aucunement. C’est ainsi.

Pour d’autres, il sera évident que rester oisive ne leur conviendra pas.

Elles se tourneront alors vers des activités sociales, culturelles, éducatives, lucratives,…

Des activités qui les sortent de la maison et d’une cage peut-être un peu trop dorée à leur goût pour retrouver leur place dans la société, pour se retrouver, renouer avec leurs valeurs.

Les incarner au quotidien.

Mais alors, comment fait-on pour redonner du sens à notre quotidien en expatriation ?

Voici quelques idées.

 

S’engager dans une activité sociale

Si on a la chance de parler la langue du pays, s’engager socialement peut être une manière de réactiver ce sens perdu. On comprend mieux un système, une culture, quand on le vit de l’intérieur, qui plus est, activement.

Cela peut-être devenir travailleuse sociale, éducative, faire du bénévolat. Oser passer la porte d’une association, d’un centre social, d’un organisme humanitaire.

 

Devenir actrice culturelle

Le monde de la culture peut aussi nous permettre de remettre du sens. Si on y travaille, ou si on y occupe une place, rémunérée ou non, c’est un lieu où notre voix pourra là aussi s’exprimer et où nous pourrons nous engager pour des actions auprès de la population locale et/ou expatriée.

Un endroit où notre esprit sera en mouvement et continuera d’être sollicité activement.

 

Et la politique ?

Certaines s’engageront dans une action plus politique, en représentant les expatriés, les français de l’étranger. On se découvre des vocations en vivant loin. On ose plus et on vit des événements qui nous poussent à prendre la parole haut et fort.

 

D’autres pistes sont à explorer, je suis bien loin d’être exhaustive. Le domaine de la santé, de l’éducation, par exemple. Même sans parler la langue du pays. Si on possède l’anglais, on peut se débrouiller.

Mais si ces pistes ne donnent rien, on fait quoi ?

 

Et si je partageais mon expérience ?

C’est vrai ! Ce que je vis peut-être utile à quelqu’un après tout !

Vivre en expatriation, découvrir un quotidien différent est une expérience incroyable. Cela représente une chance inouïe de s’ouvrir l’esprit, de croiser les regards, de voyager autant physiquement que spirituellement.

Cette chance, cette expérience, on sent qu’on doit la partager. Non ?

Tu me répondras, oui, peut-être… ou bien un « MAIS OUI ! » franc et spontané.

Si c’est le second cas de figure, il y a un truc à creuser!😉

Et si tu écrivais sur ton expérience de vie à l’étranger ?

Si tu écrivais sur toutes ces choses incroyables que tu vis, bonnes ou mauvaises, mais certainement uniques ?

Hum…je sens que je réveille quelque chose.

Penses-y.

La prochaine fois, je t’en dirai plus sur l’écriture en expatriation, en quoi cette étape est le bon moment pour s’y mettre et pourquoi pas…écrire un livre !

Qu’en penses-tu ?