Un concept philosophique qui vient d’Afrique du Sud m’a particulièrement interpelée cette semaine :
l’Ubuntu.
On pourrait le traduire par
« JE SUIS PARCE QUE NOUS SOMMES ».
L’idée véhiculée est la suivante :
au sein d’un groupe, si un individu vit une grande joie, celle-ci rejaillit immédiatement sur l’ensemble de la tribu.
Tout le monde profite alors de cette joie car la personne concernée est plus gentille, plus avenante, plus épanouie.
Cette idée semble tellement évidente et pourtant c’est bien souvent ce qui nous manque dans nos sociétés occidentales.
Arriver à se réjouir pleinement du bonheur d’autrui. Souvent, on nous dit qu’on reconnaît ses amis à leur présence quand on va mal. Ils sont présents pour nous, à l’écoute. Certes. C’est vrai. Tous ne resteront pas quand nous traversons des moments difficiles, surtout quand ils se répètent. Le malheur peut faire peur.
Mais j’ai également remarqué que les amis, les vrais, éprouvent une joie profonde à l’annonce d’une bonne nouvelle, de nos succès. Presque à la hauteur de la nôtre. En effet, si l’on n’est pas au mieux de sa forme on a parfois du mal à se réjouir pour l’autre et on peut commencer à l’envier, ou à trouver des excuses à son succès, …
On entre dans une forme de comparaison pouvant aller jusqu’à la compétition pas toujours consciente. Se réjouir n’est pas toujours la chose la plus facile car cela nous place dans la position de celui ou celle qui n’a peut-être pas encore réussi, pas encore osé, pas encore franchi une étape.
Faire du succès d’autrui son succès
Avec l’Ubuntu, on est partie prenante de cette joie, de ce succès et les bonnes ondes attirant les bonnes ondes, le courant positif se propage.
En choisissant le « nous » plutôt que le « je » on choisit ce qui nous lie, on choisit d’engager le lien, d’instaurer l’échange de manière pérenne.
On choisit la dynamique collective positive. On partage , et par conséquent, on avance ensemble.
L’Ubuntu, un remède contre les pensées amères?
Evidemment, l’Ubuntu ne fait pas disparaître les sentiments désagréables mais il nous permet de rester en action.
On peut être jaloux, cela est humain, mais grâce à l’Ubuntu, on transforme ce sentiment négatif en moteur pour poursuivre notre chemin, notre objectif de vie. Parfois, il faut un peu plus se forcer , ce n’est pas une potion magique, mais activer une pensée de partage positive nous aide énormément à reprendre le contrôle de nos émotions, garder la main sur la couleur que l’on veut donner à notre présent et par effet de ricochet à notre futur.
Quand on y pense, il est effectivement bien plus agréable et serein de se laisser porter par l’énergie dégagée par la joie de quelqu’un. De s’ouvrir à cette force positive. De considérer ce succès comme une référence, comme un élan, une source de motivation pour notre vie professionnelle ou personnelle.
Ubuntu, c’est placer le groupe, le collectif en avant.
Equilibrer.
Etre juste pour que personne ne soit lésé.
C’est se construire dans le groupe. Avancer ensemble en respectant les individualités.
L’Ubuntu c’est un concept qui traite de l’humanité, de notre humanité.
Créer, écrire, raconter, c’est Ubuntu.
Ce sont des rencontres, des découvertes, des sentiments partagés, parfois transformés, des histoires échangées.
C’est créer du lien et le magnifier.
Ordonnance pour la semaine: Une pincée d’Ubuntu à distiller matin, midi et soir!
Tenez-nous informés des différences que vous noterez grâce à régime spécifique!
Plaisir partagé de découvrir le sens d’une vie, qui est la tienne!
De l’audace, du courage pris pour retrouver ce chemin, ce fil qui s’est un peu allongé….aujourd’hui plus que jamais le sourire et l épanouissement à travers ce monde amérindien donne du bonheur à te lire! Well done!
Merci beaucoup Phuong, pour tes mots et ton soutien!