5 blocages à dégommer pour écrire un livre en expatriation

En expatriation, on a la chance de vivre une expérience hors du commun. Une expérience unique.

Le temps prend une autre dimension. On ne travaille plus et on se découvre plein d’envies, plein de nouveaux talents pour peu qu’on se fasse un peu confiance.

En expatriation, on découvre aussi un nouveau pays, une nouvelle culture. On pose un regard neuf sur ce qui nous entoure. On est le témoin privilégié de vies.

Les idées jaillissent et on sent qu’on a envie d’en faire quelque chose de concret.

Pourquoi pas écrire un livre ?

Oui, c’est ça.

Ecrire un livre pour raconter, inventer, faire rêver.

Ecrire un livre pour témoigner, inviter au voyage.

Ecrire un livre pour se raconter, transmettre une expérience de vie.

On en a terriblement envie MAIS BAM !

Le syndrome de l’imposteur fait surface et on se trouve plein d’excuses pour ne pas mener ce projet à terme.

Plein d’obstacles pour ne pas démarrer ce fabuleux projet.

J’ai identifié 5 blocages qui reviennent régulièrement et qui nous empêchent d’écrire un livre en expatriation.

Et si on les dégommait un par un ?

 

Je ne suis pas écrivain

« C’est vrai quoi, je n’ai jamais rien écrit. Je n’ai même pas fait d’études de lettres. Même pas fait de grandes études comme on dit, alors écrire un livre, je crois que je n’en serais pas capable. Trop de fautes, pas assez de vocabulaire pour faire de belles phrases.

Tout mon livre sonnera faux, futile, banal, alors, à quoi bon ? »

Certes. Les auteurs écrivent bien pour la plupart, même très bien.

Mais n’y a-t-il pas certains livres qui t’ont semblé plus faible d’un point de vue stylistique ?

Ou bien, n’y a-t-il pas des livres dont tu aurais dit une fois les avoir finis :

« Mais j’aurais pu l’écrire ce bouquin ! »

Un style simple, proche de ses lecteurs, remplit aussi bien son rôle qu’un style plus étudié, pourvu qu’il soit authentique et que le processus d’écriture ait été pris au sérieux.

👉 Je te renvoie à cette question pour t’aider à dépasser ce premier blocage :

Pourquoi lis-tu ?

Les réponses que tu prendras le temps de noter t’aideront à prendre la plume à ton tour, à dédramatiser l’écriture.

A mettre en valeur l’émotion.

Par exemple, moi, je lis pour :

  • M’évader du monde
  • Me sentir moins seule grâce aux personnages que je vais croiser, aux histoires dans lesquelles je vais me plonger
  • Voyager
  • Être surprise
  • Partager des sentiments, des émotions, trouver des réponses à mes questions
  • Découvrir des vies, des univers qui sont éloignés du mien
  • Trembler : d’émotion, de peur, de rire
  • Me sentir vivante
  • Me cacher

Il y a tant de raisons pour lesquelles on lit.

Et nous sommes si nombreux.

Je lis des auteurs reconnus, classiques, comme de nouveaux auteurs, et je suis presque à chaque fois étonnée des prouesses d’imagination et d’humanisme des écrivains, quel que soit leur background.

Je suis d’autant plus surprise et bouche bée quand l’écriture est simple, quand il n’y a pas le garde-fou de la beauté de la langue.

Je pense notamment au roman de Gauz, Debout payé, écrit dans un langage parlé, que j’ai trouvé très juste, très vrai.

Chacun, avec son style propre, détient ce pouvoir magique de pouvoir écrire et dire.

C’est comme dans la vie. Nous ne pouvons plaire à tout le monde.

Notre plume touchera certains lecteurs, et en laissera d’autres indifférents, voire outrés. C’est le jeu.

 

 

Je ne suis pas intéressante

Tu vis à l’étranger, tu as laissé ton travail, tu te sens oisive et tu penses que ton quotidien de femme expat n’est pas forcément très intéressant.

Et si tu déplaçais ton regard ?

Certes, tu ne vis plus ce tourbillon lié au monde du travail, aux rencontres professionnelles régulières qui apportent leur lot de surprises. Mais tu habites dans un univers nouveau, extraordinaire pour beaucoup d’entre nous.

Tu l’observes, tu t’en imprègnes, tu prends le temps de le découvrir en profondeur et surtout tu peux prendre des chemins de traverse. Tu as le temps de faire l’école buissonnière, de te tromper. Quel bonheur!

Et ça, c’est un atout génial !

Ton imaginaire, ton inspiration sont régulièrement nourries par cette nouvelle vie, ce regard neuf que tu poses sur ton environnement. Tu ne t’en rends pas compte mais tu emmagasines tout un tas de sensations originales, de mots, de sons, de couleurs, de questionnements qui ressurgiront plus tard.

Tu associes inconsciemment des idées, tu formes et fais évoluer ta pensée. Et cela va enrichir tes histoires, tes récits.

Fais-toi confiance, ouvre-toi à ce nouveau monde.

Je t’assure que tu suscites de l’intérêt sans t’en rendre compte, ne serait-ce que par ta vision des choses.

 

 

Je n’ai rien de nouveau à raconter

Tout a déjà été dit. Oui.

Depuis le temps que l’être humain écrit des livres, raconte des histoires, on peut penser qu’on a déjà dit bien des choses et de plusieurs manières possibles.

Et c’est là justement que réside notre arme secrète pour dégommer ce troisième obstacle.

La perspective.

Tu peux traiter du même sujet que bien d’autres avant toi mais tu le feras à ta manière.

Avec ton cœur, ton regard, tes émotions, ton opinion. Tout cela aura été forgé au fil du temps en fonction de ton vécu, de ton éducation de tout un tas d’éléments que n’auront pas partagés les autres écrivains avant toi.

Tu peux parler du même thème, mais jamais vraiment de la même manière à partir du moment où tu es complètement honnête avec toi-même.

A partir du moment où tu ne cherches pas à tout prix à obtenir l’aval de tes lecteurs, leur reconnaissance,

où tu ne cherches pas à faire bien, à faire joli,

mais à transmettre ce qui te met les tripes en vrac.

Car quand on veut écrire un livre c’est en général parce qu’on en a viscéralement besoin.

On sent qu’on doit écrire, c’est une urgence.

Si on observe notre vie, on a tous quelque chose à raconter. A raconter à notre façon, de notre point de vue.

Rien que noter quotidien peut être merveilleux. Rien que notre petit-déjeuner peut être une source d’inspiration incroyable à partir du moment où on s’accorde le droit de le voir pleinement et d’y associer nos souvenirs, nos émotions, tous ces détails qui font le sel d’une vie.

🎁 Voici un petit exercice pratique pour illustrer mon propos.

Note avec le plus de détails possibles ce que tu vois et ressens sur un trajet que tu prends tous les jours.

Cela peut être le trajet de la maison au boulot, celui de la maison à l’école des enfants, celui de la maison au marché…Peu importe. Mais prends le temps d’écrire ce que tu vois sur ce trajet avec le plus de détails possibles.

Tu seras surprise de la quantité de choses que tu écriras mais aussi de tout ce qui émergera de ce texte et dont tu n’avais pas forcément conscience.

Un parfum, un souvenir, un personnage, un sujet peut s’en dégager et venir te faire de l’œil.

Ensuite, fais la même chose mais du point de vue d’une personne croisée sur cet itinéraire, d’un animal, d’un objet. Tu verras que tu traiteras du même sujet mais pas du tout de la même manière !

 

 

Je n’ai pas le temps

Le temps. On lui court après en permanence.

C’est probablement l’un des principaux obstacles à franchir quand on veut se lancer dans l’écriture d’un livre.

Comment « gagner » du temps ?

Déjà prendre conscience qu’on a plus de temps que ce qu’on croit.

Si on est en expatriation et qu’on ne travaille pas, on peut organiser des plages horaires dédiées à l’écriture. Cela permet de ne pas se laisser dépasser par les contraintes de dernière minute, la sensation qu’on peut tout faire et au final ne rien faire vraiment.

Si tu travailles, je t’invite à traquer là aussi le moindre créneau pour y glisser un temps d’écriture REGULIER.

👉 Concrètement, attrape ton calendrier et note.

Note par exemple que chaque lundi de 9h à 9h45 tu peux te consacrer à l’écriture, que chaque mercredi c’est le créneau de 14h à 15h qui l’emporte pendant que tu attends la fin du cours de danse de ta fille.

Ou bien que chaque jour, de 21h30 à 22h30 tu peux écrire quand tout le monde est couché. Ca tombe bien, tu es du soir et ça te rappelle tes soirées à étudier quand tu étais à la fac.

Note toutes les possibilités en fonction du temps mais aussi de ton caractère, de ton tempérament, puis repère celles qui seront récurrentes.

Note aussi les contraintes de temps : vacances, jours fériés, rdv chez le médecin,…

Une fois posés tous ces créneaux tu auras une vision plus claire du temps que tu as et que tu veux dédier à l’écriture.

Attention, prends comme critère numéro un la régularité. Elle est primordiale.

Et si j’ai des imprévus ?

Dans ce cas, prévois des plans B.

Note d’une autre couleur des moments « extraordinaires » où tu pourras rattraper un temps d’écriture si par exemple tu as dû emmener Jonas chez le dentiste en urgence.

Tu vois l’idée ?

 

Et ensuite, gros challenge :

Fixe-toi une date limite pour terminer ton livre.

Donne-toi une perspective.

Cet objectif va te motiver pour avancer et résister aux moments de découragement qu’on peut traverser, c’est normal, quand on écrit un livre.

 

Je ne sais pas par quel bout commencer ni quel fil suivre

Tu as envie d’écrire un livre.

Tu sens que c’est fortement ancré en toi.

Tu as le thème, le sujet mais tu tournes en rond.

Tu as bien essayé de démarrer mais à chaque fois tu butes. Quelque chose cloche et tu te démotives.

Ecrire un livre est en effet un travail de longue haleine.

On n’écrit pas un livre en dix jours de manière fluide. Cela prend du temps et on y va par étapes.

Le mieux quand tu butes à répétition est de tourner vers quelqu’un qui peut t’aider, te guider.

Quelqu’un qui comprenne où tu veux aller et comment, et qui sache t’aiguiller comme il se doit.

Aujourd’hui de nombreux accompagnement existent, notamment en ligne. A toi de trouver le tien, celui qui te ressemble le plus.

J’accompagne moi-même des femmes en expatriation dans l’écriture de leur manuscrit donc si tu veux échanger sur le sujet, je suis à ton écoute.

Et si tu doutes encore, jette un oeil sur cet article: 6 excellentes raisons d’écrire un livre en expatriation!

 

A retenir pour dégommer les 5 blocages qui t’empêche d’écrire ton livre!

  • Peu importe le style, c’est l’émotion et la conviction qu’on doit transmettre un message qui compte. On a trop tendance à sous-estimer la puissance de la simplicité.
  • Nous sommes tous et toutes dignes d’intérêt.
  • La perspective fait la différence : un sujet a beau avoir été traité des milliers de fois, il ne l’est jamais de la même manière car nous sommes tous différents.
  • Traque le moindre créneau libre pour le dédier à l’écriture : tu verras que tu en as plus que tu ne crois.
  • Fais-toi accompagner si tu sens que tu as besoin d’être maintenue sur les rails pour aller au bout de ton manuscrit. Ton projet est important, donne-toi les moyens de le réaliser !

 

Et toi, tu as des blocages que tu ne parviens pas encore à lever pour écrire ton livre ?

En quoi puis-je t’aider ?