« Si vous ne racontez pas votre histoire, qui le fera à votre place ? »

Nous portons tous en nous une histoire unique, un parcours de vie qui mérite d’être partagé. Pourtant, combien d’entre nous hésitent à franchir le pas de l’écriture ? Peut-être vous reconnaissez-vous dans cette situation. L’envie est là, mais les doutes surgissent : par où commencer ? Serez-vous à la hauteur ? Irez-vous jusqu’au bout de ce projet ambitieux ?

Avant de vous lancer, il est important de comprendre pourquoi raconter son histoire de vie peut être une démarche si précieuse. Que vous choisissiez d’écrire seul(e), avec un soutien, ou en faisant appel à un biographe, plusieurs chemins s’offrent à vous. Ensemble, explorons ces raisons profondes et découvrons comment transformer votre histoire en un témoignage inoubliable.

 

5 excellentes raisons de raconter son histoire de vie

La connexion intergénérationnelle

L’acte de raconter son histoire de vie établit des ponts entre les générations. En écoutant les récits des anciens, les jeunes acquièrent une perspective unique sur le passé, enrichissant ainsi leur compréhension du monde. Cela crée un lien intime entre les générations, favorisant le respect, la compréhension et la solidarité au sein de la famille et de la société. Je ne sais pas vous, mais, depuis toute petite, j’adore écouter et lire les récits des anciens. J’ai l’impression que l’on m’ouvre l’accès à un monde que je ne pourrai jamais connaître autrement. C’est juste magique…et très fort en émotions ! Je cerne mieux le parcours des personnes que j’écoute. Je comprends mieux l’évolution d’une société, ses enjeux, ce à quoi on renonce, les frictions qu’on rencontre. Et cette compréhension plus fine cultive un respect mutuel.

L’inspiration et l’empathie

Chaque histoire a le pouvoir d’inspirer et d’enseigner. Partager nos défis surmontés et nos réussites, c’est être une source d’inspiration pour ceux qui font face à des situations similaires.

De plus, raconter son histoire de vie suscite l’empathie : comprendre les luttes et les triomphes des autres renforce le tissu social et favorise la compassion, qualité essentielle et fondamentale depuis toujours et peut-être encore plus aujourd’hui. Il y a une connexion forte qui s’opère quand on se sent en phase avec une histoire. Une connexion qui est parfois indicible tellement elle bouleverse.

 

Un héritage collectif

Chaque individu porte en lui une histoire unique. Nos expériences, nos défis surmontés, nos succès et nos échecs forment le tissu même de notre identité. Raconter son histoire de vie, c’est offrir un accès à cette richesse intangible. En partageant nos récits, nous transmettons des leçons de vie, des valeurs, et un héritage immatériel essentiel pour la croissance personnelle et collective.

 

La conservation du patrimoine culturel

Les histoires sont les piliers du patrimoine culturel. Elles préservent les traditions, les coutumes, les langues et les croyances qui forgent l’identité d’une communauté. En transmettant ces récits, nous préservons l’essence même de nos cultures, empêchant ainsi leur disparition dans les méandres du temps. Nous avons pu malheureusement constater il n’y a pas si longtemps la valeur de cette culture et le danger qu’elle représente pour des hommes qui veulent contrôler les esprits et éradiquer toute forme de critiques.

Conserver et transmettre le patrimoine culturel permet la continuité de pensée, nous aide à ne pas reproduire les mêmes erreurs. C’est également la preuve de tout ce qu’un être humain est capable de produire lorsque sa pensée est libre.

 

Laisser une trace pérenne

Raconter son histoire de vie est aussi un moyen de laisser une trace durable.

À travers des récits écrits, des enregistrements audiovisuels ou des artefacts, nous créons des archives précieuses pour les générations futures. Ces traces matérielles témoignent de notre existence, de nos valeurs et de nos accomplissements. Ils offrent un héritage tangible aux générations suivantes sur lequel elles pourront se construire et apporter à leur tour leur pierre.

 

 

Raconter son histoire de vie : Comment démarrer le processus d’écriture ?

femme raconte autre écrit

Beaucoup de personnes hésitent à se lancer dans l’écriture de leur propre histoire, souvent par crainte de ne pas savoir par où commencer. Mais comme tout grand voyage, raconter son histoire commence par un premier pas.

 

L’importance de la simplicité

Ne pensez pas à écrire une biographie chronologique complète dès le début. Commencez par des moments marquants, des souvenirs puissants, ou des anecdotes significatives. Il peut s’agir de petites scènes qui vous ont laissé un souvenir fort, des moments de joie, de tristesse ou même des épreuves. Raconter son histoire de vie prend du temps alors privilégiez ce qui est simple pour vous.

Notez ces idées, ces événements dans un carnet. Répertoriez-les dans un document Word ou tout autre application qui vous conviendra. Documentez ces souvenirs sur le moment ou au fur et à mesure.

Vous pourrez ensuite les classer par ordre chronologique, en distinguant plusieurs étapes marquantes de votre vie. Ou bien, alors que vous les classez et les retravaillez, vous allez voir surgir des thèmes forts et vous pourrez alors organiser ces événements par thématique.

 

Écrire pour soi-même d’abord

Avant même de penser les premiers mots de son livre on pense aux autres ? A ceux qui nous liront : qu’en penseront-ils ? Vont-ils aimer, adhérer au projet, au ton du récit ?

On pense aussi à ses proches. Raconter son histoire de vie, c’est parler de son entourage. Forcément, on se demande si ce qu’on dira va être bien accueilli. On se questionne sur notre droit à en parler. Je vous invite à lire mon article sur ce sujet afin de vous aider à mieux appréhender ces questionnements et cette culpabilité qu’on peut éprouver au moment d’écrire sur son parcours de vie.

Ceci étant posé, j’insiste sur le fait suivant : avant de penser à la manière dont votre histoire sera perçue par les autres, écrivez surtout pour vous-même. En effet, raconter son histoire de vie c’est un besoin. On ressent cette nécessité pour telle ou telle raison. Et cette raison est valable. Vous vous devez de mettre par écrit votre histoire. Pensez donc d’abord à cela. Ce processus libérateur vous permet de poser les bases de votre récit et d’éloigner le sentiment de culpabilité.

Par ailleurs, en écrivant pour vous-même, vous éloignez aussi la pression de créer une œuvre parfaite. Vous pensez moins à l’avis des autres, au fait que votre œuvre ne plaira peut-être pas. Ce qui compte, c’est d’abord de capturer les moments et les émotions qui vous tiennent à cœur. La révision et la structuration viendront plus tard.

 

L’appui d’un cadre et d’une méthode pour raconter son histoire de vie

Si généralement, l’ordre chronologique est le plus utilisé dans la construction des récits de vie, certaines méthodes, comme le mind-mapping ou la création de chapitres thématiques, peuvent aider à organiser vos idées. Par exemple, vous pouvez diviser votre histoire en sections : enfance, adolescence, vie professionnelle, relations, défis personnels. Cela permet de structurer les souvenirs et de ne pas se sentir submergé(e) par l’immensité du projet.

Attention cependant, cette structure peut être moins évidente à aborder et mener à terme lorsqu’on débute car on risque de se perdre.

 

Écrire soi-même : une fierté personnelle

Pour ceux qui choisissent d’écrire leur histoire de manière autonome, il y a une grande fierté à voir le projet se concrétiser. Non seulement vous avez partagé vos expériences, mais vous avez également acquis de nouvelles compétences en cours de route. Peu importe que vous n’ayez jamais écrit auparavant ; l’important est de commencer, de persévérer, et d’accueillir chaque étape du processus avec curiosité et engagement.

Nombreuses sont les femmes que j’accompagne qui n’ont jamais écrit avant et qui se lancent dans l’aventure du livre. Et elles y parviennent ! Le témoignage de Virginie en atteste !

Croyez en vous si le besoin est là, toujours présent. Si vous sentez cette urgence à écrire, à raconter votre histoire de vie.

 

 

Être accompagné(e) dans le processus

Écrire seul(e) ne signifie pas nécessairement être isolé(e). Il existe de nombreuses façons d’être soutenu(e) tout au long du processus de rédaction.

 

L’accompagnement par un(e) biographe

Si l’idée de raconter son histoire de vie soi-même paraît intimidante, l’accompagnement d’un(e) biographe professionnel peut être une solution. Le/la biographe vous aide à organiser votre histoire et à trouver les mots justes pour exprimer ce que vous souhaitez partager. Il ou elle peut poser les bonnes questions pour vous aider à vous souvenir des détails et à donner de la profondeur à votre récit.

Un(e) biographe ne vole pas votre voix, il/elle l’enrichit. Ensemble, vous pouvez créer une œuvre fidèle à votre expérience de vie. Cela peut être particulièrement utile si vous avez du mal à vous concentrer, à structurer votre histoire ou si vous n’êtes pas certain(e) d’avoir les compétences techniques pour écrire un livre.

Écrire un livre, qui plus est raconter son histoire de vie, est un chemin de longue haleine. Les hauts et les bas rencontrés sont courants et il faut savoir les surmonter.

 

Faire appel à un(e) biographe : un partenariat créatif

Faire appel à un(e) biographe n’enlève rien à la richesse de votre témoignage. C’est un acte collaboratif où vous restez le maître du contenu, mais avec l’assistance d’un(e) professionnel(le) pour le façonner. Le/la biographe devient un témoin privilégié de votre histoire. Il s’assure que chaque émotion, chaque détail est fidèlement retranscrit avec une qualité narrative et stylistique qui touche le lecteur et qui respecte la voix du narrateur. C’est en effet très important de souligner que le/la biographe met sa plume à votre service. Il/elle vous met en lumière et emprunte donc un style qui vous représente.

 

Les ateliers d’écriture

Participer à des ateliers d’écriture peut aussi fournir le soutien nécessaire pour démarrer. Ces espaces créatifs offrent une structure, des retours constructifs et la motivation de progresser dans un environnement bienveillant. C’est un endroit où partager vos idées, où vos doutes sont accueillis et où vous êtes encouragé(e) à persévérer.

Certains ateliers spécifiques au récit autobiographique donnent des pistes ciblées pour mener à bien son projet. Raconter son histoire de vie devient alors beaucoup plus réalisable. N’hésitez pas à pousser la porte de l’un d’entre eux, vous y gagnerez en confiance et vous affirmerez votre plume.

 

Être accompagné(e) dans son écriture

Il existe aussi la possibilité de se faire accompagner par un(e) conseiller(e) en écriture. Celui-ci/celle-ci vous guidera pour structurer votre récit, organiser vos idées et sera votre regard extérieur tout au long du processus d’écriture. Cette présence régulière est essentielle pour vous permettre de tenir le rythme et de ne pas abandonner. Le regard porté sur votre écrit vous aide à ajuster, reformuler, enrichir et surtout vous aide à rester fidèle à qui vous êtes. Moins de chance de se perdre en route quand on a un bon guide !

 

Les défis rencontrés lors de la rédaction

puzzle

Raconter son histoire de vie peut soulever des émotions profondes et parfois douloureuses. Certains moments de votre passé peuvent être difficiles à revivre. C’est pourquoi il est essentiel d’aborder ce processus avec bienveillance envers soi-même.

 

Les émotions à fleur de peau

Replonger dans ses souvenirs peut réveiller des émotions complexes, qu’il s’agisse de moments de bonheur ou de traumatismes. C’est parfois cela qui fait hésiter certains à se lancer dans l’écriture de leur histoire. Cependant, ce travail introspectif peut aussi être une opportunité de guérison. Raconter les chapitres de sa vie permet de mettre des mots sur des sentiments enfouis et d’apporter une forme de clarté, voire de libération émotionnelle. On aborde en effet notre histoire avec une distance différente. Des nœuds se défont et on pose par écrit ce qu’on comprend de notre parcours.

Il est aussi intéressant d’avoir à côté un journal de bord de l’émotion dans lequel vous pourriez déverser les trop pleins. Cela permet d’entamer une forme de dialogue avec soi-même et de mieux gérer le yoyo émotionnel.

 

Le syndrome de l’imposteur

Beaucoup de gens se demandent si leur vie vaut vraiment la peine d’être racontée. Pourtant, chaque histoire a une valeur inestimable. Ce que vous considérez peut-être comme banal peut résonner profondément chez d’autres. Il n’y a pas besoin d’avoir vécu une vie extraordinaire pour laisser une trace. Les expériences simples, les réflexions quotidiennes, et les parcours de vie personnels peuvent inspirer et toucher ceux qui les lisent.

Raconter son histoire de vie devrait être un acte obligatoire pour transmettre au plus grand nombre l’essence d’un esprit, d’une époque, fort utile aux générations futures.

 

Fait vaut mieux que parfait !

Rien de tel qu’un bon vieux réflexe de perfectionniste pour ne jamais écrire ou terminer son livre. “Ah, mais si je rajoutais ceci ? Et si je n’avais pas pensé à tout ?”

Un conseil: écrivez sans vous poser de questions. Partez du format le plus simple, le chronologique, et posez les premiers mots de cette histoire qui vous tient à cœur. Plus tard, vous aurez bien le temps de relire et de remanier le texte. L’important est ici de démarrer, de lancer le moteur.

Ce sont ces premiers mots qui nous portent jusqu’au bout quand on entreprend de raconter son histoire de vie.

 

Aller au bout

On sait quand on entame une biographie, moins quand on la finit. C’est l’un des défis principaux. Tenir sur la durée. Parfois, on ne peut plus, si la personne dont on raconte la vie nous quitte. Il s’agit alors de voir comment faire pour réaliser quand même ce beau projet.

Parfois, on doute, on fatigue et on renonce face à l’ampleur de la tâche. Il est important de savoir bien s’entourer dans ces cas-là. À qui dit-on qu’on va raconter son histoire de vie ? Veillez à informer des personnes positives et qui vous encourageront. Ce ne sont pas forcément les personnes les plus proches de nous d’ailleurs.

Pensez à jalonner le parcours d’écriture de petits caps à franchir pour rendre le travail moins intimidant. Et surtout, célébrez les caps une fois franchis ! Ce sont de petits détails mais ils reboosteront votre énergie et votre confiance, croyez-moi !

Enfin, sachez faire une pause et poser le stylo quand vous sentez que l’entreprise devient désagréable et que les mots coincent. C’est une phase tout à fait normale, surtout dans un projet d’écriture long et personnel.

 

Raconter son histoire de vie, un leg précieux

Votre histoire est précieuse. Que vous décidiez d’écrire vous-même ou de demander de l’aide, il est crucial de reconnaître la valeur de ce que vous avez à partager. Votre vécu peut inspirer, réconforter, enseigner, unir et laisser une empreinte durable. Ne laissez pas la peur ou les doutes vous empêcher de transmettre ce que vous avez appris au fil des années.

Chaque histoire compte, et la vôtre a une place unique dans le grand tableau de la diversité humaine. Raconter son histoire de vie est une aventure humaine, une reconnexion à soi. La transmission de votre histoire est non seulement un cadeau pour celles et ceux qui vous succèdent, mais également un hommage que vous vous rendez. Un hommage à votre parcours et à tout ce que vous avez traversé.

N’attendez plus : écrivez votre histoire !